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Guillaume & co
Bonjour,

Juste une petite réflexion, comme ça, relative à la fin de votre périple.

En effet, j'ai été marqué par votre Mea Culpa en raison de votre retour forcé en avion, le bilan carbone du voyage en prenant un coup. Ce n'est pas pour vous disculper, mais il est vrai que vous n'y êtes pas pour grand chose... J'estime même que l'on peut le considérer comme tout à fait symptomatique de notre époque actuelle : "consommer" apparaît être un acte politique, et vouloir donner un sens autre à la direction générale façonnée par l'organisation actuelle se révèle être digne d'un des 12 travaux d'Héracles...

En conclusion, Vive les Héracles tuberculiques qui ont réussi à tant limiter l'empreinte écologique de leurs tribulations de l'autre côté de la Terre! La prochaine étape se situera peut-être en Inde, en Australie ou en Amérique du Sud, que sais-je, mais avec le même objectif.

La cerise sur le gâteau, ce serait le Tour du Monde en vélo... Avec ou sans transfusion sanguine? (It's a joke!)

Boa Tarde!

Guillaume
Guillaume & co
Bonjour,

A Jidé. Franchement, ce fut un soulagement de découvrir que tu es enseignant, et une heureuse surprise de te découvrir écrivain. Par ailleurs, je n'ai pas d'identité clairement définie à avancer : mélange de Nord et de Sud (seulement à l'échelle de la France), le concept d'origine m'est assez élastique! Enfin, il est exact que... je n'ai pas de montre au poignet! A ce sujet, il est tout à fait probable que l'on partage effectivement une certaine approche de la vie.

A Aurélie. Tant de choses dites en si peu de mots... Je te laisse veiller à votre papoose.

A Jack and Chant'. Alors, du côté d'Eccica, Que se passa?! Jacques m'avait évoqué votre aventure en Nouvelle Calédonie en quelques phrases, sans plus ; mais il était clair dans ses yeux que les mots employés avaient des valeurs bien plus lourdes que dans les dictionnaires. J'en sais un peu plus maintenant, et conçois ces sommets.

A Zangui et Caro. Effectivement, ce qui vous lie avec Jack and Chant' se précise avec les indiscrétions de Jidé. Incontestablement, ce que vous avez vécu est très fort, et va bien au delà du copain hilare qui croit découvrir sur un écriteau qu'un autre gus porte ce même prénom peu courant. J'ignore si je pourra me rendre à votre expo, mais essaierai.

Hasta Lugna

Guillaume
jidé

Salut les pen'tières
Pour ceux qui aiment les anecdotes, voici un texte rédigé par zanguy lors de leurs aventures au Vanuatu, la première avec les Steiner: c'est un peu long mais ça vaut son pesant de cacahuètes!
Tchao
Jidé

Salut à tous,
une fois n'est pas coutume, j'envoie un mail commun à tous ... et dieu sait que je n'aime pas ça normalement!!!
Bon en fait c'est pour rassurer ceux qui s'inquiétaient pour nous et pour rappeler aux autres,
qui donc s'en branlaient complètement, et ils ont raisons, qu'on sait pris un méga cyclone: Erica, et pas Erika, c'est pas le mazout mais le vent.
C'est à croire qu'on les attire qd même, puisque l'année dernière on s'était déjà pris Dina à la
Réunion. Pour ceux qui l'ont vécu avec nous, Erica à l'air d'avoir été plus violent.
Les deux morts annoncés par les médias ne sont donc pas nous .... normal puisqu'on n’était pas sur place: on était en vacances au Vanuatu à ce moment là!!!
Et oui n'oubliez pas qu'on n'est pas parti ds l'océan pacifique pour rester à rien faire, on est la pour visiter la zone. Donc là, on était pendant 2 semaines dans des iles du feu de dieu.
Maintenant que vous êtes rassurés (j'aime imaginer tous ces petits esprits n'arrivant plus à dormir la nuit …), je vais pouvoir vous raconter nos vacances.
Car effectivement nous avons failli mourir maintes fois, mais pas à cause d'Erica!!!!

Le Vanuatu c'est un archipel paumé dans le pacifique, un peu au nord de la Calédonie. Pour les plus vieux ou ceux qui n'ont chez eux que l'atlas de leur gd père, ce sont les ex nlles Hébrides. On y est parti avec un couple de potes qu'on avait rencontré à Mayotte lors de notre séjour à la réunion, et qu’on a retrouvé en nlle-Calédonie. On s'attendait à un trip un peu à l'arrache, et ma fois ça a été au dessus de toutes nos espérances.
Déjà ça a commencé avant de partir ... on aurait dû se douter que la scoumoune allait continuer à être au rendez vous encore par la suite. Ben oui, avant de partir en vacances, histoire de se mettre en jambes, on se fait un petit week-end plongée par ici.
Tout se passe très bien, c'est le moment de rentrer, on était 2 jours sur un ilot, on charge le bateau à bloc et on rentre direction le débarcadère. Arrivé sur place on se rend compte qu'il y a beaucoup de vagues, le pote qui fait la manœuvre se plante et on se retrouve échoué sur la plage, drossé par les vagues.
Résultat les vagues qui nous passent par dessus, le bateau rempli de flotte, toutes les affaires qui étaient dedans flottent tout autour. Grosse panique, on décharge tout en urgence, tout est trempé. Bilan: téléphone portable et appareil photo numérique foutus .... la veille du départ en vacances.

On a donc du commencer les vacances en achetant un nouvel appareil photo au duty free.
Première escale sur l'ile principale du vanuatu, Efate, le lendemain on prend un autre avion pour aller se paumer un peu plus sur une autre ile, Santo. Santo abritait l'armée américaine pendant la guerre du pacifique et offre une des plus grandes épaves au monde: le coolidge. Un ancien paquebot transformé en transporteur de troupes ayant sauté sur une mine.
Immense, en parfait état, bref un paradis pour les plongeurs. Imaginez, 200m de long, 40 de large, 7 ou 8 ponts ! On s'y ai fait 3 plongées: grandiose. C'est vraiment terrible de déambuler dans les immenses couloirs , se faufiler dans les cheminées, de passer dans les chiottes, circuler dans le salon, la salle des machines. Vraiment énorme!!!!
Ensuite on décide d'aller se faire un rando pour s'enfoncer ds les tribus afin d'aller voir comment y vivent les gens. On passe l'après midi pour trouver un moyen de locomotion qui puisse nous emmener au bout de la piste, à Tasiriki, pour que de là on puisse commencer notre rando. Au début on arrête les bus, ces derniers se marrent et nous répondent qu'ils ne
pourraient jamais y aller avec leurs véhicules. Ensuite on arrête des petits pick-up, pas assez haut nous répond-on .... mouais, elle est si défoncée que ça la piste pour y aller??? On stoppe donc les plus gros 4x4, mais on nous répond que jamais personne n'y va, il n'y a que LE véhicule de la dernière tribu qui fasse les allers retours les jours de marché, c'est à dire une fois par mois, et plus rarement d'autres vehicules pour des besoins rares. Ok, ça se complique. On fait le tour du marché, on se rend compte que par chance en ce moment ce sont les jours ou les gens de la tribu de Tsiriki sont autorisés à venir vendre leurs produits, et au final, à force de prier les chauffeurs et leur certifier qu'on est vraiment prêt à voyager ds des conditions d'inconfort total, on arrive à embarquer, à 8h du soir dans un pick-up chargé à raz bords. On se retrouve donc entassé à 15 dans la benne du pick-up, avec nos 4 énormes sac à dos, plus tous les produits que les gens ramènent de la ville. 3 heures de pistes. Et la on comprend pourquoi les autres vehicules ne s'y aventurent pas. La piste est complètement défoncée et les ponts n'existent plus, bref on traversera plusieurs rivières avec le 4x4.
Arrivés au bout, à Tasiriki, on se fait héberger chez le chef de la tribu: lit en béton, toit en palmiers, bercé par les coqs et les chiens. Lendemain, une dame qu'on avait rencontré au marché se propose d'être notre guide pour la randonnes. On commence à traverser des paysages paradisiaques, en bord de mer, une végétation luxuriante, magnifique.
Plus on avance, plus les tribus que l'on traverse sont isolées. Les gens ont de moins en moins de biens, les habits de plus en plus en haillons. Le chemin n'est pas un chemin, c'est juste une trace entre deux tribus qui n'est que rarement empruntée. La marche est difficile, ça glisse, on est à flanc de colline, on se casse la gueule, on patauge ds la boue, traverse des rivières, marche sur les rochers de la cote, et Agnès, notre accompagnatrice est toujours pieds nus et
n'arrête pas de nous attendre. En fin d'après midi on arrive ds un magnifique tribu en bord de rivière, Toramaori, épuisés, on décide d'y passer la nuit. Dès que l'on rentre dans la tribu, on nous amène devant le chef. Il nous dit que l'on va dormir dans la maison du prêtre-professeur, on ne discute pas ce que dit le chef, ni d'un cote ni de l'autre! On traverse la tribu, tous le monde vient à notre rencontre, nous les saluons d'un "madrapani" dont la prononciation fait mourir de rire tout le monde. Un vieillard sort de sa case … on n’ose pas se regarder mais on hallucine tous les 4 en même temps : un simple bout de tissus passant
entre les jambes, tenu par un corde végétale nouée autour de la taille, une épingle à nourrice à l’oreille … on vient de retrouver l’ancêtre des punks ! Tous demandent à Agnès, notre guide ce qu'on fout là. Elle même se demande, et explique d'un air toujours aussi étonné qu'on est venu là pour aller jusqu'à la dernière tribu accessible à pieds, Wusi.
Ils ne comprennent pas trop, ça les étonne qu'on puisse venir chez eux sans raisons particulière, mais ça leur plait d'avoir de la visite, ça leur fait de la distraction, ça les fait rire de voir des blancs venus se paumer par chez eux, apparemment ça n'était pas arrivé depuis très longtemps, peut être même depuis le temps des missionnaires. Nous sommes accueillis comme des princes, ils n'ont rien mais nous donnent tout: un toit, une superbe case en bambous tressés sur pilotis, et de la nourriture, bananes, canne a sucre, tarots, ignames, manioc.
Nous sommes sur l'avancée, devant notre case, et toute la tribu est assise autour de nous à observer le moindre de nos faits et gestes. On est un peu gênés, on ne sait pas trop quoi faire. On est l'attraction du moment, et bien autant faire l'attraction jusqu'au bout: on décide de leur montrer à quoi ressemble notre maison de voyage, on déballe la tente. On sent tous les regards sur nous tout au long du montage, une fois terminé nous essayons d’abord d'y faire rentrer les enfants. Ils ont peurs, curieux, mais se demandent ce qui pourrait leur arriver s'ils rentrent là-dedans. Finalement le plus courageux y rentre la tète, voit que rien ne se passe et y rentre complètement. Immédiatement tous les autres le suivent. Ca y est notre tente est adoptée et sera le nouveau jeu des enfants. Mais elle n'intéresse pas uniquement ces derniers, les hommes viennent nous voir et nous posent ds un anglais plus qu'approximatif une multitude de questions pratiques: combien d'hommes peuvent y dormir, est-ce que ça résiste à l'eau .... Ca les intéresse lorsqu’ils partent à la chasse pendant plusieurs jours. Ca leur éviterait d'avoir à construire un abri à chaque fois. Seconde attraction: on sort le frisbee. Les enfants nous suivent immédiatement ce coup ci, se disant qu'on était vraiment rigolo avec tous nos jouets ds nos sacs. Ils comprennent vite le truc. La partie dure depuis près d'une heure, on sent que les adultes se rapprochent de plus en plus du terrain de jeu, on les soupçonne de vouloir essayer. On lance le frisbee dans leur direction, ils le ramassent et essayent de le lancer. Ca y est, on n’en croit pas nos yeux, on est entrain de se faire un partie de frisbee géante avec toute la tribu, femme, hommes, vieillards, enfants, c’est vraiment génial !!!
Ca y est, on est adoptés par la tribu, on nous apporte encore plus de nourriture, c’est génial. Les langues se délient, tout le monde vient nous poser une multitude de questions. Les prospectus que nous avions récupérés à la « ville » les intéressent, ce sont des nouvelles sur leurs iles qu’ils n’ont jamais l’occasion d’avoir. Le guide Lonely Planet passe de mains en mains, la grande majorité ne regarde que les photos, les rares qui savent lire font la lecture, ils découvrent les autres iles de leur pays, c’est étonnant !!!!!
Bon par contre on est confronté à un problème de parcours et d’emploi du temps : le lendemain nous avons rendez vous ds l’après midi à Wusi la dernière tribu accessible par le chemin avec un bateau de Tasiriki, la tribu de laquelle on est parti le matin, pour nous y ramener. Le problème est qu’on n’a pas fait la moitié du chemin, à peine un tiers !!! En plus Caro s’est explosé les pieds avec des chaussures de m…. et ne se sent vraiment pas de faire plus qu’aujourd’hui, à un rythme encore plus soutenu. Et pour couronner le tout, aucun moyen de communication, le pick-up qui nous attend à Tasiriki pour en repartir, et ensuite un rendez-vous avec un autre bateau, à la « ville » afin de gagner une autre ile, Ambrym. On décide de séparer le groupe en deux, Chantal et jacques finissent la rando pour retrouver le bateau qui nous attendra demain à Wusi et avec caro nous restons ici avec le maximum d’affaires afin de les alléger, ils nous récupéreront sur la plage au retour.
Nous passons donc toute la journée du lendemain dans la tribu, à visiter leurs installations, à jouer avec les enfants, c’est vraiment génial, on partage plein de trucs, c’est fort !!! Agnès, notre guide de la veille, est restée avec nous, un garçon de la tribu étant parti avec chantal et jacques. A la fin de la journée, nous rejoignons la plage avec Agnès et 2 petites filles afin de se faire récupérer par Chantal et Jacques. Le matin, avant leur départ, nous avions convenu que s’ils n’y étaient pas à 19h, c’est qu’ils n’avaient pas réussi à attraper le bateau et donc qu’il fallait les attendre au même endroit le lendemain matin. S’ils n’y étaient toujours pas, au repartait à pieds à Tasiriki pour les y attendre. 18h45, toujours rien, la mer démontée, les rouleaux des vagues se fracassent sur la plage, on n’y croit plus trop, nous décidons de passer la nuit sur la plage plutôt que de retourner à la tribu qui est assez loin. 18h55, on entend un moteur au loin, on ne voit rien, il fait nuit. Finalement on entend des cris, ce sont eux, ils ont réussi à chopper le bateau. Mais maintenant faut réussir à monter dedans, c’est pas gagné vu la taille des vagues. La barque s’approche du bord, les vagues manquent de la renverser, je fais les allées venues dans la flotte en portant les sacs à bout de bras, Caro et Agnès plongent littéralement ds la barque, Caro arrache completement sa jupe au passage, à mon tour de monter dedans, ça y est, on a retrouvé nos comparses, on peut rentrer sur Tasiriki.
Il fait nuit, la mer est déchainée, je me retourne pour regarder enfin le gars qui est à la barre, et la je vois une espèce de rasta complètement déjanté, avec encore ses lunettes de soleil, et qui me fait « yeah man, was great no ?!!! », et Agnès qui nous dit en tremblant qu’il s’agit de son cousin, qui est le pilote le plus déjanté du village …. Finalement on arrive à bon port, et avec moins de vagues à l’arrivée grâce à la protection de la baie.
On dort à nouveau chez le chef de Tasiriki, le lendemain nous sommes invités à la messe du village, impossible de refuser. A la fin de cette messe, le prêtre dit qques chose en bischlama (creole anglais), tout le monde se retourne vers nous, on nous traduit que l’on doit aller à la sortie de la chapelle pour se faire un serrage de louche à toute la tribu. 5 minutes de serrage de louche, en disant alternativement « uruampani » (bon matin) et « sérupé » (merci), plus
Impressionnant que la sortie de messe d’un mariage. On nous convie ensuite à un gueuleton dans la seule maison en dur du village, chaque famille nous ayant cuisiné un plat, on n’en peut plus. En fait on est devenu les stars du village grâce à Agnès notre guide, qui a raconté à tout le monde notre périple. C’est le moment de quitter cette région magnifique, tant par les paysages que par ses habitants. C’est reparti pour 3h de pick-up, cette fois-ci on fait le trajet de jour, ce qui nous permet de nous rendre encore plus compte de l’état pitoyable de la piste.

Maintenant, direction Ambrym, une autre ile sur laquelle se trouvent 2 volcans en activités.
Impossible de caser le trajet en avion du fait de la non concordance des vols avec notre planning. Nous avions donc dégotté un navire de fret qui devait caboter depuis Santo vers Ambrym. Tout le monde nous avait vanté la qualité de ses prestations, le capitaine étant australien la ponctualité devant être au rdv. Mais qd un ni-vanuatais parle de confort et de
ponctualité, faut s’attendre à tout !!! Rdv à 18h30 au quai, départ prévu à 19h, arrivée prévu le lendemain vers 16h30. On partira à minuit. Niveau confort, priorité aux marchandises, pas aux passagers. Le bateau, imaginez une énorme barge, avec une toiture en tôle fabrication maison. Avant d’embarquer je fais à jacques « tiens on va emmener des bancs pour une église » en lui montrant un amoncèlement de bancs, en fait ce sont les sièges pour les passagers. Une trentaine de personne monte à bord. A peine parti (enfin !!!) on installe le campement pour la nuit. Les locaux s’installent sur les bancs ou étendent leurs nattes entre les bancs, nous on sort la tente. Chantal et Jacques prennent la première partie pour s’en faire un tapis de sol et s’installent à coté du bulldozer que l’on transporte. Nous on repère une palette sur laquelle aucune marchandise n’a été posée. On s’y installe, de chaque coté des sacs de riz de 25kgs ainsi que diverses cartons sont entassés. Avec le double toit de la tente, je fabrique un abri digne de réfugiés tchèques. On s’endort dans notre nid douillet…..
4h du mat, j’ai l’impression de ne plus entendre les moteurs….. Je suis entrain de dormir…. Aïe, putain c’est quoi ce bordel, un sac de riz m’est tombé dessus…. J’entends Caro à coté de moi qui crie …. J’essaye de me lever, impossible, je sens comme une tonne au dessus de moi …. Ca crie de partout dans le bateau …. J’appelle Caro …. Impossible de bouger, ne serait-ce que la tète, je dormais sur le ventre, je suis plaqué au sol…. Caro ne me répond pas …. Ca y est je suis réveillé maintenant et je me rends compte qu’y a vraiment un truc pas normal …. Ca continue à crier dans le bateau, en fait c’est la grosse panique …. J’appelle Caro et je n’entends toujours pas de réponse …. A mon tour de paniquer, je comprends qu’on vient de se prendre tous les sacs de riz sur la tronche, qu’un truc anormal s’est passé sur le bateau, qu’à coté de nous c’est l’affolement … je suis super inquiet pour caro, je ne l’entend toujours pas, et je ne peux pas bouger, il faut qu’on nous sorte de là, j’imagine le pire, je me mets à gueuler pour qu’on vienne nous dégager, je gueule sans m’arrêter, je crois que j’ai jamais vécu des secondes aussi effroyable, j’imagine le pire pour caro, c’est horrible….. je sens que ça s’affère au-dessus de moi …. On me sort de là, tout de suite je cherche caro autour de moi, je vois qu’on la dégage en même temps, on se saute ds les bras …. Putain ce cauchemar !!!! En fait le bateau vient de heurter le récif, on nous racontera par la suite que
le capitaine s’est endormi à la barre. Apparemment on n’a rien, mais on reste groggy, nos jambes tremblent. Chantal et Jacques sont tout aussi effrayés, ils ont vécus la situation de l’extérieur. Réveillé par le choc ils nous ont cherché, ils ont vu un amoncellement de sacs de riz à notre place, m’ont entendu gueuler, ont pris peur en pensant également au pire, chantal criait en même temps qu’elle enlevait les sacs de riz. Tous les passagers sont venus pour nous dégager. Putain c’est vraiment horrible de penser à la mort pendant qques secondes. Ca nous causera pas mal de cauchemars les nuits suivantes. Caro me raconte qu’elle était elle sur le dos, elle s’est tout pris sur la figure, la toile de tente plaquée sur le visage elle ne pouvait plus respirer et a retenu sa respiration. Elle ne dormait pas et a senti le choc. Un carton contenant des bouteilles s’est cassé au dessus d’elle, elle a commencé à sentir du liquide qui lui coulait dessus, elle pensait qu’on coulait !!!!!!!
Bref, le bon scénar catastrophe quoi !!!! Non franchement on en rit maintenant mais on a eu super peur. Il fait toujours nuit …. On nous apprend donc qu’on vient de heurter le récif …. Et là, à l’arrière de la barge on voit l’équipage qui s’affère pour mettre à l’eau une barque en alu…. Première pensée : on coule ils mettent ça à l’eau comme bateau de secours, je fonce vers eux et leur demandent ce qu’ils font, encore affolé par ce qu’il vient de nous arriver ! Ils m’expliquent qu’on arrive près d’une ile et que c’est pour y accoster …. Je comprends pas trop, ils n’ont pas l’air d’être affolés, le jour se lève, on monte sur le toit du bateau pour voir ou on est … en fait on est juste à coté d’une plage, celle ci est bondée de monde et de colis, et on comprend que le bateau alu sert à faire la liaison entre la plage et
la barge pour charger et décharger les colis. On ne pense plus au Titanic, on s’assied pour essayer de calmer les esprits, il nous faudra plusieurs heures pour nous calmer et pour confronter nos différents témoignages. Le bateau reprend la mer pour continuer ses chargements/déchargements sur la plage suivante. Ces va et vient rythmeront la journée. On se rend compte qu’il n’y a aucun débarcadère sur les petites iles et que tout le fret transite ainsi, à dos d’homme, sur une pauvre barque en alu, des conditions pitoyables. Le spectacle nous aide à évacuer le réveil brutal. On admire le boulot que réalise les gars du bateau, ils transportent des colis portant l’inscription « 90 kgs », on reste sur le cul !!! Ca nous permet de visiter les iles par la mer également. On visite successivement les petits villages côtiers, les plages magnifiques, les pans de végétation luxuriante tombant directement dans la mer, finalement l’accident de ce matin s’éloigne plus vite qu’on ne l’aurait cru. La journée se passe, très agréablement, en plus il fait beau. Par contre on se rend vite compte qu’on va avoir du retard sur le planning, on ne va pas pouvoir débarquer sur ambrym de jour. Embêtant car on comptait profiter du reste de la journée pour trouver un guide afin de monter au volcan le lendemain, c’est plus que compromis !!!!
Le jour se couche et la mer se lève…. Ca y est il pleut à verse… on est obligé de retourner à l’emplacement où l’on a passé la nuit pour être au sec …. Petit pincement au cœur… En discutant avec un gars du bateau, celui-ci nous apprend que le bateau est complètement obsolète et qu’il aurait dû être retiré de la circulation, que le choc a fait plus de dégâts que ce qu’on nous a dit, et que l’équipage est épuisé car n’a pas pu faire de pause depuis la rotation de la semaine précédente pour rattraper le retard qu’ils avaient eu à cause des conditions météo, ce qui explique que le capitaine se soit endormi. C’est pas fait pour nous rassurer tout ça. On commence à avoir le mal de mer sous ce toit en tôle ondulée, d’ailleurs nous ne sommes pas les seuls, y du gerbi de partout.
On décide de sortir pour aller à coté de la cabine de pilotage. Là, on voit le capitaine avec un œil caché sous un pansement, c’est suite à sa rencontre avec la barre du gouvernail, on dirait un corsaire, ça achève le tableau : un bateau pourave, pris dans la tourmente, avec un capitaine borgne aux commandes, c’est vraiment énorme !!!!
La mer se déchaine, on entend parfois les hélices du bateau qui sortent de l’eau quand on est au sommet d’une vague. Un membre de l’équipage vient nous trouver pour nous dire qu’on ne va sans doute pas pouvoir nous descendre à ambrym, le bateau continue sa route et nous devrons descendre à Efate, l’ile principale sur laquelle on avait atterri depuis la Calédonie, 5 jours plus tard !!!!! On n’en croit pas nos oreilles, impensable pour nous de repasser une nuit de plus ds ce tas de merde, surtout après ce qu’on a vécu, et encore moins 4. En plus, nous avons déjà acheté nos billets d’avion Ambrym-Efate, et nous voulons absolument voir les volcans d’ambrym. On nous dit d’attendre, qu’ils allaient bien voir ce qu’ils allaient pouvoir faire… Minuit, toujours pas de nouvelles, pas d’ambrym en vue, on s’endort peu à peu, à l’extérieur cette fois-ci, à peine couvert par une avancée de la cabine de pilotage, impossible pour nous de descendre dormir là ou on s’était fait écraser.
1h30, on nous réveille pour nous dire qu’on approche de la cote d’ambrym. On est vraiment décidé à y descendre, poussé par la volonté de ne pas rester sur ce bateau de malheur. On vient nous voir à nouveau pour nous demander si on est prêt à se mouiller…. Nous on est prêt à tout à partir du moment on on nous débarque. Les gars nous répondent qu’ils vont essayer de nous débarquer sur une autre plage que celle qui était prévue au départ, mais qu’ils ne promettent rien. Branle bas de combat, on se prépare, motivés à bloc. On emballe les sacs à dos ds des sacs poubelles pour avoir un semblant d’étanchéité, on les remplit de bouteilles vides ds l’espoir que ça les fasse flotter, et on demande des gilets de sauvetage. Bref, nous on est prêt à sauter à l’eau directement, à pousser nos sacs pour regagner la plage, un peu comme papillon avec son sac de cocos. La barque en alu est accrochée à l’arrière du bateau, elle est malmenée par les vagues, elle s’écarte du bateau de 5m puis vient le heurter avec grand fracas. Depuis le pont du bateau, on la voit alternativement à notre hauteur, puis 3m plus bas. Bref c’est super chaud. 2 gars de l’équipage sont dedans, ils nous crient de leur lancer les sacs.
On attend que la barque soit au plus prés du bateau, on les lance, la moitié d’entre eux manque de partir à la baille, d’autant plus qu’on y voit que dalle, il est 2h du mat… Putain ds quelle galère on s’est embarqué !!!! On est prêt à sauter à notre tour ds la barque, les gars nous gueulent d’attendre, ils veulent aller jusqu’à la plage pour voir s’ils vont pouvoir nous débarquer. On attend. On se demande s’ils vont décharger nos sacs, on aurait préféré être là pour le faire afin d’être sur de tout faire pour qu’aucun ne finisse à la baille. 5 min plus tard on entend revenir la barque, les sacs sont toujours dedans. Les gars nous disent qu’on va essayer de débarquer. Allez, c’est à notre tour de sauter, putain c’est super chaud!!!! On a qu’une seule peur, c’est de tomber entre le bateau et la barque et de se faire fracasser la tête qd celle ci vient cogner ensuite le bateau. Les gars disent aux filles de sauter en premier, la première passe de l’autre coté de la rambarde, se retrouve au dessus de la mer déchainée, on focalise sur la barque, on attend qu’elle se rapproche, on lui gueule de sauter, le gars de la barque habitué à porter des sacs de copra de près de 100kg l’attrape au vol et la plaque au fond de la barque sur nos sacs. Ok, c’est bon pour la première. Au tour de la seconde, c’est caro, je flippe comme c’est pas possible, ds ces moments là on pense toujours au pire c’est dingue….
C’est bon… je passe en dernier…. Là je me rends compte qu’on est entrain de faire un truc de taré, je me vois agrippé à la rambarde du rafiot, au dessus des vagues, en pleine nuit, à essayer de viser une pauvre barque qui va et vient, j’aurais bien aimé voir la scène de l’extérieur…. On se retrouve tous ds la barque à foncer en direction de la plage, branlé par les vagues, la première étape est passée, reste le débarquement…. On pense vraiment devoir nager en essayant de porter nos sacs, à tout faire pour qu’ils ne coulent pas …. On devine du monde sur la plage, probablement les gens des tribus qui attendent le ravitaillement…. Les vagues s’explosent sur le rivage…. J’écoute les 2 gars de l’équipage qui parlent en bischlama, et tout ce que je comprends c’est «swimm … swimm », ok, c’est bien ça, on va devoir nager, putain on va paumer nos sacs, la galère !!!! On se retrouve dans les vagues qui se cassent sur la plage, les gens viennent pour essayer de maintenir la barque, celle-ci manque de se retourner, l’un des 2 gars saute à l’eau et regagne la plage, l’autre empoigne nos sacs et lui balance … et dire qu’on a parfois du mal à les porter tout simplement, il nous dit de sauter à l’eau … on atteint la plage, lui lançons les gilets de sauvetage, la barque part à fond ds les vagues pour rejoindre le bateau …. Ca y est, on est à Ambrym, nos sacs sont là sur la plage, presque secs, on se saute ds les bras, contents, soulagés…
Cette minute d’euphorie passée, on se retourne pour voir une dizaine de personnes nous regardant d’un air étonné. Un premier vient nous demander ce qu’on fout là, qu’ils attendaient la marchandise et non pas 4 blancs. Ben … on est venu pour monter au volcan …. Mais là on va attendre un peu !!! On demande où on est : à plusieurs km de là ou aurait dû normalement débarquer… Y a-t-il un moyen pour rejoindre la tribu à partir de laquelle on pourra monter au volcan ? Pour l’instant ça n’est pas notre préoccupation, on est épuisé, il est 2h du mat, on a déjà quasiment pas dormi la nuit dernière, notre objectif est de trouver un coin ou dormir. On nous proposera un logement, avec des lits, des vrais, la nuit sera courte mais réparatrice …..
Le gars qui nous avait amené ds son pick-up à ce logement nous avait proposé de nous conduire le lendemain à Rantvetlam, tribu à partir de laquelle on pourrait monter au volcan. On le retrouve donc à 9h du mat, et nous voici parti en direction de Rantvetlam.
Le long du trajet on se rend compte qu’Ambrym est encore plus paumé que Santo, l’ile sur laquelle on était précédemment. Il n’y a même pas de piste, il roule alternativement sur un chemin, sur la plage, traverse des rivières, bref 1h de trajet à couper le souffle. Il nous dépose sur une plage, et nous montre la direction à prendre pour rejoindre Rantvetlam, des gosses nous accompagnent. Nous arrivons ds la tribu de Rantetlam ½ heure plus tard. Nous sommes accueillis par le chef des guides. On lui explique qu’on voudrait passer 2 jours entre la plaine des cendres et les volcans. On se rend compte que les seules solutions pour rejoindre ensuite Craig Cove, la ville où l’on devra prendre l’avion pour redescendre sur Efate sont par la mer ou par la terre en traversant l’ile à pieds, aucun moyen d’y descendre en 4x4 depuis le dernier tremblement de terre. Cette nouvelle ne nous plait pas trop car on commence à ne plus trop avoir confiance ds les transports maritimes et la traversée à pieds est annoncée comme étant très difficile, notre chargement ne nous permet pas de nous embarquer pour ça. On choisit donc le transport par speed boat, en se disant que tout de même, on n’allait plus avoir de galère avec les bateaux, ça ferait vraiment beaucoup!!!!
On décide de partir le lendemain pour 2 jours de rando sur les volcans, allégés du matériel qui ne doit pas nous servir (notamment tout le matériel de plongée).
La rando est superbe, elle commence par traverser la foret tropicale, très dense, notre guide nous fraye un chemin grâce à son coupe-coupe. Nous débarquons ensuite dans la plaine des cendres, de vastes coulées de cendres, qui avancent à chaque pluie. Nous établissons là notre campement. Le lendemain on se réveille sous la pluie, pas génial pour monter au volcan, on craint que la visibilité soit à chier. On traverse la plaine des cendres, on remonte un ruisseau qui coule à flan du premier volcan, il ne pleut plus mais c’est toujours couvert. On atteint les contreforts du volcan, il n’y a plus de végétation, que des cendres. On remonte le long d’une arête, le vent s’est sacrément levé, ça devient dangereux, ça s’éboule de part et d’autre et à cause de la force du vent nous sommes parfois obligés de continuer à 4 pattes. Qd on apprendra par la suite que 2 cyclones étaient ds la zone, on comprend maintenant pourquoi ça soufflait si fort. Notre guide est toujours pieds nus, il nous fait halluciner !! L’atmosphère est remplie d’odeur de souffre, on entend le sourd grondement du volcan. On débouche soudain au sommet du cratère. On est obligé de se mettre les tee-shirts sur le nez tant l’odeur de souffre est suffocante. On est un peu déçu, trop de brouillard pour voir la lave en ébullition, on imagine grâce à ce qu’on entend. Les nuages sont rougeoyants, on sent que le spectacle doit être magnifique en contre bas. Nous sommes obligés de nous résigner et de redescendre sans avoir vu réellement la lave. Le vent se lève de plus en plus, il vaut mieux faire demi tour nous dit notre guide. On redescend à Rantvetlam, le temps ne s’améliore pas, on ne pense pas encore au retour en speed-boat….
Retour à Rantvetlam, on est vendredi après-midi. L’avion qui doit nous redescendre sur Efate décolle demain matin, samedi. On espère prendre le speed-boat aux premières heures le samedi. Mais on nous casse rapidement nos espoirs en nous disant que si la mer ne se calme pas, il sera impossible de partir demain ….
Putain ça y est ça recommence la galère avec les bateaux !!!!!!! Nous décidons de partir sur le champs à Ranon, la tribu possédant les speed-boats et qui devait nous prendre au passage à Rantvetlam. Je veux être sur place pour essayer de booster le pilote afion de pouvoir partir demain matin. Si on n’y arrive pas, on perd notre billet Ambrym-Efate, et ensuite il n’y aura plus d’avion pour descendre à Efate avant lundi soir, jour où nous devons prendre notre avion pour repartir sur la Calédonie, la merde quoi !!!!
Nous passons la nuit sous la tente, une mauvaise nuit tellement ça soufflait dehors … nous avons écouté le grondement des vagues toute la nuit … Aux premières heures, nous sommes sortis pour nous rendre compte que ça sera vraiment impossible de prendre la mer …. Ça y est nous sommes sur d’avoir loupé notre vol Ambrym-Efate !! Nous décidons d’appeler Vanair, la compagnie assurant les vols intérieurs avec laquelle on devait descendre sur Efate, pour essayer de trouver une solution. Le problème est qu’il faut retourner à Rantvetlam puisqu’il n’y a que là qu’il y ait un téléphone, on se remet en route …. On est samedi, Vanair nous annonce qu’aucun vol n’est prevu depuis Ambrym vers Efate avant mardi, et notre vol
Efate-Calédonie est le lundi. Finalement on arrive à faire dérouter un vol qui descend depuis une autre ile vers Efate sur Ambrym, on hallucine d’avoir réussi à détourner un avion rien que pour nous. Comble du comble apparemment ça ne va rien nous couter …. Il y a donc peut-être un bon dieu alors ??? Nous avons donc un vol le lundi matin de Ambrym vers Efate, ce qui devrait nous permettre d’attraper le vol sur la Calédonie le lundi après-midi. Nous profitons du telephone pour appeler Air Calin, la compagnie qui doit nous redescendre sur la Calédonie, et là on apprend que la journée d’avant, cad le jour on on était sur le volcan, un cyclone est passé sur la Calédonie et a fait 2 morts …. On comprend mieux pourquoi il y avait tant de vent au volcan et pourquoi la mer est si agitée.
Nous avons donc obtenu un petit répit, finalement on devrait réussir à attraper notre vol sur la Calédonie ….. si la mer s’est calmée d’ici là …. Qd même ca serait un comble …
Par contre on commence à être sacrément à cours d’argent, nous n’avons quasiment plus que de quoi payer le speed-boat … On continue donc à bouffer que du riz, heureusement que régulièrement les gens de la tribu de Ranon viennent nous offrir à manger. Dimanche matin, nous sommes sur de pouvoir partir lorsqu’en nous réveillant nous voyons la mer qui s’est bien calmée. Notre chauffeur vient nous le confirmer, mais nous dit également qu’on ne peut pas partir tout de suite car il va a un enterrement ds la tribu de Rantvetlam …. Putain c’est pas vrai, on va réussir à le prendre ce bateau !!!! On l’attend sur la plage, à coté du speed-boat …. La mer grossit au fur et à mesure, c’est déprimant !!!!! Finalement on envoie qqu’un chercher notre chauffeur, ce dernier revient pour nous dire qu’il à appelé à Craig Cove, endroit ou il doit nous emmener, et que les conditions météo sont pires qu’ici : impossible d’y débarquer !!! On n’en peut plus !! 3 solutions se présentent à nous pour regagner Craig Cove demain en fin de matinée : traverser l’ile à pieds en à peine plus d’un jour alors que 2 jours sont nécessaires et qu’on s’est sacrément alourdi en achetant des sculptures avant de monter au volcan (c’est pour ça qu’on a plus d’argent !!!), attendre demain matin afin de pouvoir prendre la mer, en espérant que la météo ne s’aggrave pas, décider de partir maintenant, ds les vagues, sans connaître les conditions de débarquement. C’est ce qu’on décide de faire. Pour les sacs, qui sont maintenant vraiment très lourds et qui à coup sur doivent couler, nous envisageons de les entourer de gilets de sauvetage et de les tirer du bateau jusqu’à la plage avec une corde. Tout sera trempé, mais au moins on ne perdra rien. Décidément, les galères s’enchainent !!
D’abord le départ ! Il n’y a plus un homme à la tribu, ils sont tous à l’enterrement. Ne restent que les vieux et les enfants. On enrôle ces derniers pour pousser le bateau à l’eau. Les vagues ont vraiment grossi depuis ce matin. On attend une série de vagues moins grosses, on pousse le bateau à l’eau, les vagues passent par dessus, on continue à pousser, le chauffeur nous gueule de sauter dedans, il monte, met le moteur en marche, il faut vite mettre les gaz pour pouvoir s’échapper des vagues qui cassent sur la plage, il tourne la manette de gaz …. Et se retrouve avec celle ci dans la main, elle vient de se décrocher … encore une vague et on est projeté sur la plage … putain il arrive à la remettre en place, apparemment ça n’est pas la première fois que ça lui arrive, on réussi à gagner la mer ….. Chaud !!! 4 heures de trajet dans de la grosse mer … on cogite tout le long du trajet pour échafauder le plan qui nous permettre de récupérer les sacs depuis la plage, en essayant de
ne pas en paumer. Résultat, qd on s’attend au pire, ça finit par se dérouler normalement : le temps du trajet, la mer s’est calmée et on arrive à débarquer sans aucun encombre … c’est presque pas drôle !!!! On avait perdu l’habitude.
Il nous reste juste de quoi payer le bateau et de s’acheter du riz pour ce soir, mais notre chauffeur nous annonce que son prix est plus élevé que le premier qu’on nous avait donné. De toutes façon on a vraiment pas plus à lui proposer, on lui propose qd même un paquet de clope en plus, mais il est furax. Il commence à s’énerver et ne veux pas prendre notre argent. Il part discuter avec les gars qui nous ont aidé à sortir le bateau de l’eau. On va le voir pour lui donner l’argent, on s’attend vraiment à ce qu’il s’énerve et nous rentre dedans, une putain de baraque en plus. On parlemente avec lui, et soudain on voit tous les autres gars se lever ensembles et se diriger vers nous, avec les coupe-coupe à la main, avec Jacques la même idée nous traverse l’esprit : on va devoir se taper un sprint, mais il faut récupérer les
gonzesses et les sacs à dos qui nous attendent juste derrière, ça va être encore du sport !!! Finalement le groupe arrive à notre hauteur et nous dépasse …. On s’est fait un film, c’est qu’on deviendrait presque parano à force d’avoir des problèmes !!!

On a ensuite réussi à avoir notre avion dérouté, et réussi à chopper celui qui redescendait ensuite sur la Calédonie.
Qd on a débarqué ici, on a découvert les dégâts du cyclone avec surprise. Chez nous pas de pb, mais apparemment pour nos potes c’est la galère qui continue.

2 semaines très intenses !
Bilan des courses : 1 cote cassée et une plaie infectée pour moi, et la chiasse pour tout le monde …. On n’aurait pas dû arrêter le riz d’un coup !!!!!

JG
jidé
Salut les pen'tières
Bon sang, c'est dur la désintoxication!
Quand j'ai un petit trou dans mon emploi du temps, je regarde à nouveau les images, au hasard, je lis les commentaires et le livre d'or, ici où là, et je me replonge dans le temps d'avant où on attendait de vos nouvelles avec impatience, où on découvrait à chaque fois de nouveau paysages, de nouvelles péripéties. Snif! Plus rien de nouveau dorénavant; il reste juste la nostalgie et la sensation du temps qui passe. Non, ne vous méprenez pas: je ne sombre pas dans la sensiblerie et l'appitoiement, mais votre aventure, c'est maintenant de l'histoire et moi, l'histoire, j'aime bien. Alors je pique une tête de temps en temps dans le site pour nager dans vos, dans nos souvenirs. Me voilà au 526ème message, j'espère pas le dernier. Il me va bien ce numéro. 6:2=3 ; 5+3=8, comme 8 patates qui nous ont fait vivre une belle année.
Tchao à tous.
Jidé
Hervé et Sandrine
Bonne Année !!!
Cette fois-ci, notre Internet nous permet de se connecter, parcourir votre site, et même ouvrir votre livre d'or ! On avait quand même pu suivre (malheureusement) de loin en loin votre périple - et nous sommes très heureux de voir que le retour s'est bien passé !
Ah quand donc destination Cotonou ?
Bon repos et bon atterrissage ! (je ne connais pas le mot pour la descente d'un vélo !).
Hervé, Sandrine, Dona et Angelo
Jidé
Salut les pen'tières,
Et salut à toi Aurélie. Te voilà maman si j'ai bien tout suivi, et du haut de ma longue expérience parentale de papa de trois filles (les garçons, je ne les ai pas reconnus, ils étaient trop nombreux), je te souhaite une vie d'harmonie et de sérenité auprès de ton bébé (ou de ta bébéte, je ne sais pas quel en est le sexe). Il me souvient d'un temps, déjà lointain, un peu plus de 21 ans, où j'ai vu se lever une aube ensoleillé sur un jour nouveau, tellement nouveau. Je tenais dans mes bras ma première fille, née pendant la nuit, et j'ai longtemps cherché quel terme pouvait exprimer clairement mon sentiment à ce moment-là. Ce que j'éprouvais, c'était de la béatitude, pleine et entière, un sentiment de moment particulier, en dehors du temps, une parenthèse d'une absolue pleinitude avec un bout de chou que je découvrais et dont j'étais dorénavant responsable. J'avais 23 ans et voilà que cette petite fille vit maintenant dans son appartement. Pas de regret dans mes propos, de nostalgie sur le temps qui passe, mais le sentiment d'une forme de devoir accompli: avoir appris à ma fille à voler de ses propres ailes.
Je te souhaite, ainsi qu'au papa, une belle vie à partager.
Jidé
Jidé
Salut les pen'tières
Et salut à toi aussi Guillaume. D'ailleurs, ce message t'est uniquement dédié et les autres voyeurs, détournez le regard: c'est un communiqué personnel! Merci de tes remarques et commentaires: tu m'as ouvert les yeux! Je quitte l'enseignement et je me jette dans le journalisme...si je trouve un journal qui veut bien de moi. Non, plus sérieusement, pour une fois, j'ai ressenti de la même manière cette communauté qui s'est progressivement mise en place autour des patates, d'une certaine vision de la vie assez éloignée de la richesse à tout prix et je suis persuadé qu'à ton poignet, tu n'as pas de rollex (sans majuscule, c'est fait exprés). Tu as donc raté ta vie, selon les critères de certains, et j'en suis ravi pour toi. Par contre, je te la souhaite pleine de découvertes, de rencontres, et de tous ces petits moments de joie et de sourire devant les beautés simple du monde, une addition régulière de tous ces petits instants qui construisent au total un bonheur unique pour qui sait prendre le temps, sans chercher à tout prix à vouloir en gagner.
Bonne route et bon vent, avec toute l'amitié d'un Ch'ti (avec une majuscule cette fois-ci).
jidé
Guillaume and co
Bonjour,

Bonne Année! Happy New Year! Freues Neues Jahr! Pace e Salute!
Tout le reste est littérature... Et puis j'ai pas pu joindre les gestes sur Internet!

A mon tour de saluer cette franche et sympathique communauté qui s'est créée autour de ces connaissances pour les uns, découvertes pour les autres, que constituent les Patates Douces. Tout compte fait, il est vrai que cette année passée ensemble nous aura permis, surfers de la vague occidentale, de parcourir un bout de route ensemble.

Avions-nous des envies, des soifs, des attentes? En tout cas, les Patates Douces nous ont permis d'y tendre, malgré nous peut-être. Une autre chose est sûre, comme l'écrit une certaine, ce Livre d'Or aura été le troisième trésor de ce site ; car c'est probablement le plus important, au delà de nos expériences sensibles et personnelles : ce que nous avons construit ensemble, en parallèle à ce que réalisait un autre groupe de huit fameux compères.

Par ailleurs, je souhaiterais saluer une personne en particulier. En lisant ses lignes, je me répétai régulièrement :"Mais c'est pas possible, ce type est journaliste, ou alors il a raté sa vocation!" Toutes, absolument toutes les informations transposées par les photos ou les commentaires des Patates Douces, il les décelait et les développait dans ses interventions. J'en étais réduit à développer des histoires abracadabrantesques pour pouvoir occuper une partie, que dis-je, une frange du monde construit par les Pent'ières. Alors quelle révélation, et quel fou rire lorsqu'il fit référence à la présentation de son livre à Théoule. S'il n'était journaliste, il est écrivain pour le moins. Salut à toi, Jidé!

Ceci dit... A y réfléchir, peut-être a-t-on suivi cette troupe de clowns circoambulants, non par connaissance, non par les photos qu'ils nous proposaient, non plus que pour les commentaires qui nous séduisaient ou nous interpellaient, toujours pas pour leurs adorables bambins, non pour le Livre d'Or, non pour les émotions que l'on ressentait, non pour être ensemble... Mais pour tout cela à la fois. Et si cette aventure, d'autres en étaient séduits? Et si ensemble on écrivait le livre de ce périple? Je crois en tout cas qu'il en est un qui manie bien la plume!

Hasta Luego

Guillaume and co.
aurelie
Hola hola!!!
une excellente annee 2011 à vous toutes et tous, amis du livre d'or!!! une année pleine de petits bonheurs innatendus, de grandes joies esperees, de belles aventures au long (ou petit!) cours, de voyages, de decouvertes, de paix, d'amour et surtout de la santé!!!!
on attend avec impatience le conte de la derniere ligne droite de Moscou a Mulhouse!!!
Au fait, que va devenir ce site maintenant que votre periple est terminé? Allez vous publier le carnet de voyages?
A quand votre prochain voyage? je sais, je sais, beaucoup de questions alors que vous venez a peine de rentrer, mais je suis sûre que vous avez deja pensé a tout ça!!!
Pour ma part, cette année, je commence une sacrée aventure moi aussi....celle d'apprendre à être mère!!!!
Grosses bises aux 8 patates et à tous ceux qui ont suivi ce roman d'aventures passionnant.
Tchou!
Aurelie.p)
paule
Bonjour et bonne année 2011 à toute la famille,
Jacques, il faudrait que tu m'appelles pour ton retour (04-95-29-09-42)
A très bientôt
Paule