INTRO :
• Rattachée au ministère de l'Intérieur, la Direction de la Défense et de la Sécurité civiles (DDSC) est la structure centrale, responsable de la gestion des risques en France, qu'il s'agisse des accidents de la vie courante ou des catastrophes majeures.
• Placée sous l'autorité d'un préfet, haut fonctionnaire de défense, elle compte dans ses rangs 2500 personnels civils et militaires répartis sur 60 sites, dont le siège d'Asnières-sur-Seine.
Au quotidien, ils soutiennent l'action locale des sapeurs-pompiers, des bénévoles, des associations, des préfectures et des mairies.
• Dans les situations d'urgences, cette mosaïque de personnels et de compétences agit de concert avec les autres ministères noamment ceux de la Défense, de la Santé, de L'environnement et des Transports pour mobiliser les experts et les matériels spécialisés.
• Ces hommes et ces femmes portent parfois les couleurs de la France à l'étranger à la demande d'un pays sinistré par une catastrophe naturelle.
• Après la promulgation de la loi de modernisation de la Sécurité civile du 13 août 2004, la DDSC s'est adaptée pour être en phase avec son temps. Le citoyen est désormais le premier acteur de la Sécurité civile.
PLAN :
I la Sécurité
A.) Securité dans le monde
B .)Organisation
C .) Des compétences partagées
D .)Points essentiels
II la Defence
III la legitimité
Securite Dans le monde
La sécurité civile est l'ensemble des moyens mis en œuvre par un état pour protéger ses citoyens, en temps de guerre comme en temps de paix. Ce terme est synonyme de « protection civile » (protection des civils).
Dans la philosophie des Lumières, la protection des citoyens contre les accidents et les calamités (catastrophes naturelles, épidémies...) est une des fonctions de l'état. Ceci est d'ailleurs affirmé dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, qui est annexé à la constitution française :
Art. 2 - Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont [...] la sûreté [...].
Ce point a été repris dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de l'ONU, dont sont signataires la plupart des pays :
Art. 3 - Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Ceci regroupe donc initialement la lutte contre les calamités et les catastrophes naturelles, la sensibilisation et l'information du grand public, mais aussi l'organisation de la santé au quotidien : formation de professionnels de santé, création de structures de soin accessibles à tous.
Cette notion a pris une orientation particulière avec la modernisation de la guerre, et notamment les bombardement de la Seconde Guerre mondiale. Notamment, la France a mis en place une Défense passive, dont le rôle consistait à assurer l'alerte aux populations en cas de bombardement (sirène), l'information sur les mesures à prendre (emplacement des abris) et évacuation des villes.
La notion de sécurité civile a pris une ampleur particulièrement importante dans la deuxième moitié du XXe siècle, avec la guerre froide (et notamment le risque nucléaire), ainsi qu'avec la multiplication des risques industriels (notamment risque chimique, installations nucléaires civiles, pollution) et des risques liés aux transports (accidents de la route, transports aérien, transports de matières dangereuses et radioactives). Au risque naturel et au risque lié à la guerre s'ajoute le risque lié à l'activité humaine « normale ».
Habituellement, la Sécurité civile d'un pays comprend des secours publics (dont les sapeurs-pompiers et les hôpitaux), un réseau permettant d'appeler ces secours (en général par téléphone), un réseau de surveillance de calamités ou d'accidents identifiés (par exemple épidémies, montée des eaux, sécheresse, grand froid, séisme, accident d'avion ou de chemin de fer, carambolage, pollution, risque radiologique, accident chimique...), des associations de bénévoles (secourisme, aide humanitaire, aide sociale), et des plans d'action en cas de catastrophe avec une gestion de la monté en puissance du dispositif (évaluation de la situation, renforts par exemple de l'armée et des associations, sirènes pour prévenir la population, radio du service public pour maintenir informées les populations).
Par essence, la sécurité civile est inter-ministérielle.
Dans la plupart des pays, les symboles de la sécurité civile sont :
• le triangle, symbole de la stabilité ;
• l'orange (couleur visible de loin dans de mauvaises conditions météorologiques) et/ou le bleu (couleur de la paix).
Une organisation à l’échelle du risque
En France, la Sécurité Civile est gérée par l’État, les départements et les communes. Au sein de l’État, c’est le ministre de l’Intérieur qui est chargé de la Sécurité Civile. Sur le terrain, moyens nationaux et locaux, sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, spécialistes civils, militaires, SAMU, secouristes et associations agissent ensemble.
La sécurité civile répond à une triple demande des français :
la protection des personnes,
la protection de l’environnement
la protection des biens matériels
Les sapeurs-pompiers sont au premier rang des acteurs qui satisfont, dans la vie quotidienne, ce besoin de protection.
Les opérations de secours sont placées sous les ordres du maire lorsque les secours sont limités à la commune et assurés par ses moyens. Dès que l’intervention dépasse les capacités ou le territoire de la commune, l’engagement et la coordination des secours relèvent de la responsabilité du préfet, représentant de l’État dans chaque département.
Des compétences partagées
Au titre de la solidarité nationale, l’État mobilise les moyens les plus lourds (des avions, des hélicoptères, des véhicules terrestres, des établissements de soutien logistique et opérationnel, des centres de déminage). La direction de la Défense et de la Sécurité Civiles est à la disposition du ministre de l’Intérieur pour coordonner les actions de secours sur l’ensemble du territoire. 5 unités militaires dépendent de la direction de la Défense et de la Sécurité Civiles : les unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (U.I.I.S.C.). Aux collectivités locales reviennent l’initiative et la charge de s’équiper en moyens plus légers, adaptés à leurs spécificités. Cette bénéfique collaboration entre l’Etat et les collectivités locales est l’une des originalités de la Sécurité Civile française. Il en est de même pour l’apport du mouvement associatif et des activités bénévoles d’organisations telles que la Croix rouge, le Secours catholique, la Fédération nationale de protection civile, la Fédération nationale des radio-amateurs de la Sécurité Civile et la Fédération nationale de spéléologie.
Pour gérer l’imprévisible
La Sécurité Civile française a l’ambition de répondre aux risques naturels ou technologiques en développant une prévention, une prévision et une planification des secours. Il s’agit d’éviter la survenance de l’accident majeur, d’en limiter les conséquences ou de faire face à la crise la plus grave et la plus imprévisible.
Prévenir l’incendie dans les établissements recevant du public tels que les hôpitaux, les cinémas, les magasins nécessite une réglementation spécifique. Celle-ci est élaborée par la Sécurité Civile.
Prévenir, c’est aussi limiter les constructions dans les zones menacées par les inondations ou les glissements de terrains. Les stockages et les transports de produits dangereux sont de plus en plus nombreux. Pour y faire face, et éviter que ne se produisent des accidents, des procédures de sécurité ont été élaborées en concertation avec les entreprises. Enfin, l’information préventive des populations concernées par un risque permet de limiter les conséquences d’un accident.
Malgré ces efforts, les catastrophes continueront de frapper. Il faut alors intervenir dans l’urgence et apporter, autant que possible, une réponse prévue à l’avance. C’est le rôle de la prévision et de la planification, avec, en particulier, la réalisation des plans de secours préparés et mis en œuvre par le préfet dans chaque département.
Chaque département dispose en effet d’un plan général d’organisation des secours : le plan ORSEC.
Les plans d’urgence prévoient les moyens de secours à mettre en œuvre pour faire face à des risques de nature particulière. A la différence du plan ORSEC, la menace est précisée et les mesures d’organisation des secours sont donc ciblées :
Le plan rouge
Mis en œuvre lorsqu’il faut porter secours à de nombreuses victimes, le plan rouge prévoit les procédures de secours d’urgence et déterminent les moyens médicaux. Le plan rouge est utilisé dans tous les cas d’accidents de transports importants de passagers (SNCF…)
Les plans particuliers d’intervention (P.P.I)
Ils sont établis pour faire face aux risques industriels (installations nucléaires, établissements SEVESO, grands barrages….)
Les plans de secours spécialisés
Ils sont établis pour faire face à un risque technologique n’ayant pas fait l’objet d’un PPI ou à un autre risque lié à une activité spécifique (aéroport, transport de matières dangereuses, pollution maritime, secours en montagne, secours dans un tunnel…).
Au-delà des frontières
Mexico en 1985, l’Arménie en 1988, l’Iran et les Philippines en 1990, la Turquie, le Caire en 1992, Kuala-Lumpur en 1993… la France a été présente sur toutes ces catastrophes avec les sapeurs-pompiers et les personnels des unités militaires de la direction de la Défense et de la Sécurité Civiles.